Stephen King - Marche ou crève

Par Julien L., le 11/05/2000

Considéré par l'ensemble du grand public comme le maître de l'horreur, Stephen King est de ces personnes qu'il est aujourd'hui inutile de présenter. L'un de ces tous derniers écrits, Marche ou crève, est certainement l'une de ses oeuvres majeures.

200 marcheurs au départ, un seul la fin. La règle est on ne peut plus simple : chaque participant qui ne pourra plus suivre le rythme de la course sera abattu, sans aucun d'état d'âme. Le vainceur de ce jeu malsain suivi par une Amérique froide, incensée et pourtant si réaliste décrochera la récompense faramineuse de plusieurs millions de dollars. Alors que la partie se corse et que les marcheurs tombent un à un comme des mouches, Garraty, lui, garde espoir, malgré l'épuisement grandissant et ses jambes qui semblent ne plus pouvoir le porter.
Qui sortira vivant de ce jeu infernal ?

La société dystopique vue par le maître de l'horreur

Marche ou crève est comme un bon vin qui demande un peu de temps. Autant dire que la lecture du livre dans sa première partie est parfois fastidieuse. Peu attrayante car disposant de trop de descriptions et de blablas inutiles de la part de nos jeunes. On aurait aimé une sorte de résumé de cette partie, quitte à ce que le roman soit moins long.

La seconde partie est, quant à elle, presque irréprochable avec beaucoup de moments forts. Comme la mort de ces deux jeunes adultes qui, sentant leur fin proche, se font une raison : ils s'assient sur le sol, face aux tanks, et discutent. Les deux ne parlent pas la même langue, pourtant ils semblent se comprendre. Les autres marcheurs ne se retournent même pas quand le silence est déchiré par la détonation des armes à feu.
Dans l'ensemble le roman n'est que peu répétitif, ce qui montre le talent de Mr King, alors que d'autres auteurs se seraient très vite perdus dans d'inombrables répétitions. Les dialogues sont vraiment réussis dans le sens où ils reflètent avec perfection la personnalité de chacun des personnages. Il est toutefois évident qu'il ne faut pas s'attendre à des propos fins, la moyenne d'âge des courreurs ne dépassant pas les 25 ans.

C'est donc avec grand plaisir que l'on Sans être du niveau d'un Shining ou d'un Simetierre, ce roman saura trouver une place sur votre table de chevet si vous souhaitez une lecture qui sorte de l'ordinaire.